dimanche 8 juillet 2012

L'amant vengeur (La Confrérie de la Dague Noire #7) de JR Ward


Titre: L'amant vengeur
Série: La Confrérie de la Dague Noire #7
Auteur: J.R. Ward
Editeur: Bragelonne/Milady
Note: 4/5

Quand Vhengeance est approché pour tuer le roi des vampires, son mauvais côté meurt d’envie de sauter sur l’occasion. Mais son identité secrète de sympathe est menacée, et il va devoir se tourner vers l’unique lumière de son univers toujours plus sombre : une femelle vampire que la corruption n’a pas atteinte, l’unique chose qui se tienne entre lui et la destruction éternelle.



Avis de Lili

Une journée à bronzer au soleil, et, accessoirement, se prendre le coup de soleil les plus douloureux de sa vie, auront eu raison de ce tome 7 qui me réconcilie un peu plus avec la série de Madame Ward.
(Au cas où certains n'auraient pas compris, je suis partie en vacances! xD) 
D'emblée de jeux, je pense qu'il faut replacer mes sentiments par rapport à cette série. Pour que tout le monde comprenne bien ma position et mes paroles.
Je résumerai tout cela par une équation:

Vampire "so sexy de la mort qui tue sa race" + humaine ou civile "so sexy de la mort qui tue plus que sa race" + problèmes à la pelleteuse + scènes chaudes à gogo + (amour éternel x fin heureuse tirée souvent par les cheveux (cf tome de Jane et V)

= lectrice au bord du meurtre de masse 
ou 
= lectrice au bord du suicide collectif


Je vois donc certain(e)s se demander comment ce tome a pu relever le niveau? Le soleil aurait-il eu raison des deux neurones jouant au solitaire dans la caboche de votre chroniqueuses tant aimer?
Quoi? Des gens me haïssent?
La haine, c'est une forme d'amouuur. C'est pas moi qui le dit, c'est V... et Vhen aussi.
Mais revenons-en à nos hommes.... enfin vampires.
Le tome 7 n'est pas, à proprement parlé, différent de ses prédécesseurs. Le schéma est toujours le même : un Mâle rencontre sa Femelle, celle de toute éternité,  ils ont des soucis pour être ensemble, mais 700 pages plus tard, tout est bien qui fini bien.
Oui, moi aussi, j'attends de voir quand Disney déposera plainte pour plagia de "Happy End ultra coloré".
En 6 tomes, j'ai commencé à m'habituer au Mâle qui tombe dans la fange, mais qui est sauvé par la Dame de son âme.
En 6 tomes, j'ai commencé à m'habituer à la Dame blessée par :
- la vie, 
- son Mâle,
- un autre Mâle, 
- la société dans laquelle elle vit, 
- toutes les solutions ci-dessus. 
Mais qui est sauvée par le Mâle de son âme.
En gros, le monsieur triste et suicidaire sauve la dame triste et farouche qui le sauve lui.
Bref, tout le monde sauve tout le monde et l'Amour vainc tous les obstacles.
Roméo et Juliette, ils auraient dû rencontrer les vampires de la Confrérie au lieu de se suicider comme des ânes... Non, je n'ai pas été vérifié si les ânes se suicidaient. Je cherche des expressions colorées pour ne pas être grossière.
Les jeunes sont cons, quoi, je vous jure!
Ca ne vous dit toujours pas pourquoi je continue de lire cette saga. En fait, je ne sais pas moi-même. Le schéma est assez rébarbatif, on sait que les gentils gagneront quoi qu'il arrive, certains personnages manquent de profondeurs.
Pourtant...
Et oui, il y a un "pourtant"...
Pourtant, certains personnages sont tellement bien travaillés qu'il est impossible de ne pas entrer dans cette série (une fois qu'on a sauté le tome 1 traduit par un mec ou une nana incapable d'écrire une négation et une fois, aussi, qu'on a sauté le fait que les traducteurs aient "traduit", vaguement, les prénoms bien plus classes des héros et héroïnes).
Dans ce tome 7, je retrouve la profondeur qui m'avait fait adoré le livre de Zadiste ( cf: tome 3: Z et Bella). 
JR Ward prend le temps de s'arrêter sur un personnage et de le pousser à fond pour le rendre le plus "réel" possible. Vhengeance est touchant au même titre que l'héroïne, Ehlena. Pour la seconde fois, je n'ai pas eu l'impression de m'être fait voler alors que la dame se refusait. Ses refus étaient logiques, posés et fondés. Ils apprennent à se connaître malgré l'attirance physique. Les pensés des héros sont clairs et définies.
Vhen ne s’apitoie pas, il est comme il est, il fait ce qu'il doit faire même quand ça ne plait pas. Il souffre, j'ai ressenti sa douleur, sa colère comme si elle était mienne.
Ehlena est de la même trempe et j'ajouterai que Kolher me parait enfin "humain". J'ai adoré ce personnage dans ce tome-ci alors que je ne lui trouvais aucun intérêt auparavant.
Là, j'ai envie de mettre "l'auteur de cette chronique poussa un soupir de soulagement infinie tandis qu'un sourire niais et comblé naissait sur son visage légèrement brûlé par le soleil".
Je pourrais, peut-être, reprocher un relâchement au niveau du caractère de la jeune femme, Ehlena, mais le reste est tellement bien fait que... je vais me taire et apprécier.
Autre point hautement positif pour moi: les scènes de c*l beaucoup moins présentes pour rien. Nous ne sommes pas dans la romance pour rien: of course! La romance sans coucherie, c'est comme un Mojito sans menthe: aucune saveur.
Nous sommes d'accord.
Dans l'Amant Vengeur, tout est bien dosé et les scènes de s*** ne sont pas là juste parce qu'un homme te une femme ensemble, ça ne se tient plus. Parce que le coup de foudre quoi...
Désolée, mais pour moi, le coup de foudre, c'est physique et non pas une histoire d'amour profonde. Ce n'est pas parce qu'on couche avec quelqu'un et que c'est un feu d'artifice qu'on est amoureux fou jusqu'à la fin des temps.
Ici, JR Ward remet l'église au milieu du village, si je puis dire: aimer quelqu'un, c'est bien, mais encore faut-il l'aimer correctement et travailler pour garder cet amour intacte.
Vraiment, dans ce bouquin, l'auteur remet tout en place et j'apprécie grandement.
Au travers de Vhen et Ehlena, Ward nous fait comprendre que le coup de foudre aide à aller vers l'autre. L'attirance physique, c'est un moteur, mais c'est apprendre à se connaître qui scelle l'avenir du couple.
Au travers de Kolher et Beth, elle met en garde: l'amour se travaille, même si on est voué l'un à l'autre. Rien n'est acquit!
Au travers d'autres personnages, elle apprend que les sentiments sont des élastiques: chez certaines personnes, on peut tirer longtemps et souvent, mais ils finiront par craquer un jour ou l'autre si on ne les soigne pas correctement.
Ma première rencontre avec Saxton me laisse perplexe. Je ne l'apprécie pas du tout. C'est un personnage qui m'est antipathique au possible.
Les personnages plus "malveillants" sont moins chiants qu'avant. Flhéau relève le niveau un sacré coup. Je me lassais des laquais de l'Omega.  J'adore la capacité de ce gamin à appuyer sur "delete" quand quelque chose ou quelqu'un l'emmerde. Lui, c'est le genre: on fout à la poubelle et on passe au suivant! Hop! Hop!
Il a des aptitudes qu'il me tarde de voir développées.... Ou alors je fantasme sur un bon méchant qui rendrait l'histoire plus passionnante.
En conclusion, le roman est très bien travaillé. Les sentiments sont "logiques", "réels". L'histoire va son rythme, j'ai souffert et été heureuse avec les personnages.
Petit point noir: la fin. Je pensais trouver une fin digne d'un roman policier, ou du moins, une fin qui m'aurait tenue en haleine.... J'ai eu droit à un Happy end Disney un petit peu tâché par un fait qui me semble, à moi, très grave.
Ca m'a fait l'effet d'un "Ca fait chier, mais l'amour vaincra". J'ai rigolé en imaginant Vhen en Aladin et Ehlena en Jasmine chantant "mon rêve bleu".

Le mot de la fin: "Thor t'a tord!"
Fallait que je la sorte, elle me restait dans la bouche depuis le début du livre!
Mouhahaha! (sors)

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