mardi 1 mars 2011

L'Héritage des Darcer de Marie Caillet







L'Héritage des Darcer
Marie Caillet
Michel Lafon
6,5/10






Résumé :
Lorsqu'on s'appelle Mydria, qu'on est la fille unique et chérie des puissants Siartt et qu'on a pour objectif principal d'accéder à un pouvoir plus grand encore en épousant le prince héritier du royaume, la vie ne peut pas être ennuyeuse. Jusqu'au jour où Mydria découvre ses vraies origines. Elle n'est nullement Siartt, mais l'ultime héritière d'une dynastie renversée depuis des générations ! Et pour couronner le tout, à la suite de ses ancêtres, elle est tenue de se lancer à la recherche du trésor familial, recevant pour seules aides un sifflet et le Don d'aile, cet étrange pouvoir capable de vous métamorphoser à volonté... Le pire danger ne l'attend peut-être pas derrière l'errance, la bataille et les cloques aux pieds. Le pire danger pour un coeur confiant ne tient peut-être qu'en un seul nom : Orest.

Mon avis :
Que dire sinon que je ne m'attendais pas à ça ?
L'écriture est trop riche, elle en devient pâteuse et les chapitres assez longs (environ 10 pages en moyenne sauf rares exceptions) semblent prendre une longueur... incalculable. C'est comme marcher sur des chewings-gums tout frais. Ca décourage et ça fatigue. Il n'est cependant pas négligeable que le vocabulaire est recherché, pointu. Les descriptions traînent un peu en longueur mais sont très bien faites (bien qu'en très grands nombres).
Sincèrement, la motivation commençait à me manquer mais ce n'était pas assez lourd pour que je n'aille pas jusqu'au bout...
Le début traîne en longueur. Je n'ai vu l'histoire commencer vraiment, à mes yeux, qu'après les deux cents premières pages. Les premiers chapitres sont longs avec très peu d'action. Sans compter que My est très agaçante mais j'y reviendrai plus tard, sur son cas. Enfin, je disais donc : très peu d'action au début. Je ne nie pas qu'il arrive une foule de choses à My mais sincèrement, ce n'est pas ce que j'appelle de l'action. Tout met longtemps à se mettre en place. Ca couplé à l'écriture trop riche, ça m'a plombé les nerfs.
Une fois passé ce long moment à vide (ou presque), je passais la barrière des deux cents pages environ. J'eus l'agréable surprise de voir l'action commencer à pointer le bout de son nez. La lecture a paru s'alléger sensiblement, devenir moins ardue. Presque agréable. J'ai seulement alors commencé à rentrer dans l'histoire.
A partir de là, l'histoire débute réellement. Il y a tout le plantage de décor avant mais là, ça change. Les personnages prennent une réelle ampleur. Ils deviennent intéressants, avec un vrai relief. Avant, ils étaient là mais... sans l'être. Je me comprends. La différence est subtile. C'est seulement là que mon imagination s'est mise en branle et que j'ai touché du doigt l'univers de Marie Caillet. Ca a été dur mais j'ai réussi. Plus les pages ont défilé, mieux la lecture a été. Il a quand même fallu lire la moitié du bouquin pour arriver à apprécier la lecture...
Mydria Siartt... Elle m'énerve. Du début à la fin. Oh, elle évolue. Certes. Au départ, elle est capricieuse, arrogante, pourrie gâtée jusqu'à la moêle. Elle est insupportable. C'est une princesse, elle a toujours vécu dans le luxe. Alors forcément... Ca ne forge pas un bon caractère. Et même si d'autres côtés de sa personnalité ressortent tout au long de l'aventure, elle reste assez agaçante. Bref, je ne l'aime pas au début et je ne l'aime toujours pas à la fin.
Orest. Si au début il est sans vrai relief, il en prend à mesure qu'on l'approche. Il n'est pas comme les autres et ça se voit pour peu qu'on cherche. Renfermé, secret, agressif... Il a l'air de supporter My autant que moi au début. Néanmoins, lui aussi à une autre facette. Elle met du temps à se dévoiler et ça donne tout son intérêt au personnage. J'ai vraiment apprécié de voir ce personnage aussi complexe et difficile à saisir.
Ensuite, les autres membres de la Guilde... L'air de rien, ils sont assez uniformes. On ne sait pas grand-chose des jumeaux ou de Gariott ou Nardett. Krud est autoritaire et méchant, cupide. Sans grand-chose en plus. Allian a un certain humour, un courage et de la sagacité. Toutefois, il se fond dans le moule aussi. Il y a la hiérarchie, on s'y tient et point. J'aurais pensé qu'avec autant de "fortes-têtes", il y aurait plus de... comment dire... Je pensais qu'ils seraient plus intéressants. Ce ne sont pas des enfants de choeur. Or, ce genre de personnages est censé être intéressant, non ? Eh bien là... A part Orest et peut-être Allian grâce à son humour... J'ai déjà presque oublié jusqu'à leurs noms. Ils ne m'ont pas du tout marquée.
Au final, le livre est assez décevant. Je m'attendais à trouver mieux que ça. Je ne dis pas qu'il est nul ou rien de ce genre. Je dis juste que ça ne m'a pas impressionnée, que je n'ai pas vraiment aimé. Marie Caillet a du talent, pour sûr. Sinon, elle n'aurait pas été élue à l'unanimité. Toutefois, son style d'écriture est trop riche pour moi, trop pesant. Ses personnages sont trop flous, trop fondus dans la masse. Son histoire a pourtant un magnifique potentiel et l'intrigue, bien qu'assez banale s'est retrouvée tissée au milieu d'un noeud qui aurait pu être vraiment étonnant. Ses personnages s'ils avaient été mieux introduit auraient pu être marquants et attachants. Au lieu de ça, il ne me reste qu'une My agaçante, un Orest assez flou et des autres personnages presque effacés de ma mémoire. Et j'ai lu le livre hier.
Le livre avait un vrai potentiel. Seulement, par la force des choses, je n'ai pas apprécié outre mesure. Après, cet avis n'engage que moi...

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