lundi 26 novembre 2012

Dent pour dent (Maeve Regan #2) de Marika Gallman



Titre: Dent pour dent
Série: Maeve Regan #2
Auteur: Marika Gallman
Editeur: Milady  
Résumé:

Avant, ma vie était facile. Mais ça, c’était avant.
J’ai fui tous ceux que j’aimais pour les protéger et, depuis, j’ai l’impression de tourner en rond. Pour retrouver une vie normale, il va falloir que je mette la main sur mon père et sur mon frère, ces vampires psychopathes qui cherchent à me faire la peau. Jusque-là, j’ai fait chou blanc, ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé.
Bien sûr, les pouvoirs exceptionnels que je possède devraient m’être utiles pour mener à bien ma mission. Il y a juste un tout petit problème : je ne sais toujours pas m’en servir. Heureusement, je vais trouver de l’aide là où je n’en attendais pas. Si seulement les emmerdes pouvaient se tenir à distance, cette fois…


Mon avis 

Les lecteurs qui ont lu ma chronique du tome 1 savent d'avance que je n'avais pas aimé "Rage de dents", ils doivent donc se demander pourquoi et comment j'en suis venue à lire le tome 2.
Déjà, j'ai reçu ce tome de mon "adorable" libraire. Il savait combien j'avais aimé le 1, il s'est donc dit que ça me ferait, sans doute, plaisir de recevoir le 2. Ne pouvant pas refuser un cadeau, j'ai fini par accepter après bien des suppliques. (L'ignoble vérité, c'est qu'à l'idée d'un livre gratuit, mon côté vénal a pris possession de mon corps).
Ensuite, j'ai découvert quelques séries devenues des références pour moi grâce à leur second tome. Si je m'étais arrêtée au premier mes bibliothèques seraient bien vides, mon chéri trop content de l'espace libre pour ranger sa collection de DVD et mon portefeuille bien trop lourd pour mon pauvre sac. 

Maintenant que tout le monde a bien compris comment ce livre est parvenu entre mes petites mimines, donnons notre avis. ( L'autosuffisance, mes amis! L'autosuffisance!)
Je vous préviens que cet avis se divise en deux partie: la générale et la plus "chichipoteuse" autant que "chichiante".
D'entrée de jeux, bon nombre d'entre vous auront remarqué que je n'ai pas côté ce tome 2 ( On y croit tous). L'explication est très simple: je suis incapable de donner une côte à ma lecture.
En commençant, j'étais dans un état d'esprit assez cynique, prête à retrouver une montagne de clichés et une héroïne aussi chiante/alcoolique/grossière/etc que dans le tome 1. Les premières lignes m'ont conforté dans mon idée quand Maeve nous décrit un énième bar, le Baron Vampire.
Pourtant, je vais vous avouer quelque chose, je me suis rendue rapidement compte que l'environnement dans lequel Maeve évolue m'avait manqué. Je suis la première surprise en avouant ça, je vous rassure, mais c'est la vérité vraie. Et je me targue d'être quelqu'un de 100% sincère (Au point que certains me détestent, c'est pour vous dire).

Bref! 

Le choc de cette révélation passée, j'ai continué ma lecture et me suis attachée, sans en avoir conscience, aux personnages que Maeve rencontre tout le long de ce tome. 
L'auteure ne dévoile pas grand chose sur ces personnages secondaires, mais étrangement, je me suis sentie touchée autant par les "méchants" que les "gentils". Je pense, après une bonne nuit de sommeil et une matinée à cogiter, que la force de Marika Gallman, dans ce roman-ci, est d'avoir créé des personnages qui ne faisaient pas figuration. Aucun d'entre eux n'apparaît pour rien, ils ont tous un rôle mineur ou majeur à jouer auprès de l'héroïne. 
En parlant d'elle, je me suis sentie plus proche d'elle dans cette lecture que dans la précédente. En huit mois, Maeve est passée de "tête à claques à l'alcoolisme et aux grossièretés insupportables" à " héroïne à l'alcoolisme et aux grossièretés supportables". Déjà, sa façon de lever du coude est plausible compte-tenu de sa situation (Bien que je reste sceptique quant au fait de pouvoir descendre des tequilas alors que je reviens d'un entretien spéciale aux portes de l'enfers. Comprendront les lecteurs).  Ensuite, sa grossièreté a rejoint la mienne. Non pas, que le laps de temps entre la sortie du 1 et du 2 ait fait de moi une paysanne sortie de sa ferme ( bien que je vienne de la campagne), mais parce qu'elle a arrêté de ponctuer toutes ses fins de phrases par un gros mot. Les insultes sont bien mieux intégrées dans le texte et par extensions, dans les échanges.
Je conclurais les personnages par ce point important, pour moi, au regard du tome 1 : l'un d'entre eux m'a surprise. Je ne m'attendais pas à le/la découvrir à cette place. J'ai un peu regretté qu'il ne soit pas là plus longtemps, que la rencontre ne dure pas plus parce qu'après autant de temps, je m'attendais à le voir encore durant un tome au moins, mais finalement, ce n'est pas plus mal.
Marika Gallman a su titiller ma curiosité en distillant juste assez d'informations, mais pas suffisamment pour que je découvre avant l'heure le poteau rose clignotant. Cette façon qu'elle a eu de jouer avec tous les personnages m'a énormément plu et je tenais à le dire.

Dans le tome 1, j'avais relevé que l'intrigue partait un peu dans tous les sens (Oui, je n'ai pas utilisé ce langage et ce calme poli pour décrire ce que je pensais de l'intrigue du 1, je sais!). Dans ce tome 2, l'intrigue reste à sa place et ça m'a permis de mieux rentrer dans l'histoire. Bien sûr, ce n'était pas une intrigue mirobolante au point que je fasse le sacrifice des pattes d'un canard à mon dieu de l'ironie et l'autosuffisance pour le remercier d'avoir reçu Dent pour dent, mais c'était pas mal. (Reprends son souffle). Ca suivait une trame logique par rapport à la fin du premier livre (mon cynisme me souffle que ce n'était pas dur! Chut toi!). Ca a continué jusqu'au pseudo dénouement final. Et ça m'a donné envie de terminer ma lecture ( ok! je l'aurais terminée quand même vu qu'on ne peut pas donner son avis sur un livre qu'on n'a pas entièrement lu. Qui a hurlé rancunière?).
Alors oui, ceux qui me suivent sur ma page Facebook ont pu lire que j'avais du mal à avancer après les cinquante premières pages. Pour ma défense, je dirais que ma lecture du tome 1 ne s'est pas passée comme je l'avais espérée (*insérer toussotements*). Résultat, je partais défaitiste sur le second tome. Comme la première partie de ma lecture n'était pas transcendante, j'ai eu un peu de mal à me lancer définitivement. 

Les rebondissements, quant à eux, sont enfin là. J'ai été bluffé. Je ne veux pas spolier donc je dirais juste: une série d'évènements arrivent et poussent notre héroïne vers un acte particulier. Tout le long de cet instant, je me suis retrouvée à espérer que l'auteur n'en soit pas arrivée là où je croyais qu'elle irait. Le vent du dénouement de ces actions soufflaient pour me donner raison durant quelques lignes, puis soufflaient pour me donner tord, puis raison, puis tord ... Finalement, j'ai souri en voyant la fin des évènements. Parce que c'était bien joué, même si j'aurais espéré autre chose parce que ... Parce que je le savais! Mais comme j'ai cru m'être trompée durant quelques pages, c'est un point positif.  (Je ne suis pas faite que de méchanceté. Amen!) 

Autant dans le tome 1, j'ai trouvé que la lecture donnait un ton trop adolescent, autant dans ce tome 2, j'ai vraiment, mais vraiment, aimé que certains personnages soient amenés à faire évoluer Maeve de façon adulte. Même cette dernière a eu des réflexions d'une justesse étonnante (la Tequila n'a pas complètement noyé son cerveau! Hourra!). Vu son caractère dans le premier tome, j'ai été surprise du bond d'intelligence dans celui-ci (je ne vois pas comment formuler ça autrement! A part: le saint-esprit lui est tombé dessus, mais pour combien de temps *insérer musique à suspens*). Bien sûr, elle reste elle-même: elle continue d'être impatiente et de le faire savoir en jurant, mais ses prises de conscience contre-balancent bien ces moments légers (si je puis dire) qui m'ont fait sourire ( voir l'instant Maeve VS feuille à enlever d'une bassine à eau sans les mains et sans les dents ... Mon humeur restera à jamais merdique! Maeve sort de ce corps!).  

La fin de la fin me donne envie de connaître la suite, même si, au vu de la dernière page, je crains de retrouver la Maeve du tome 1: tête à claques blindée, grossière et encore plus alcoolo (c'est possible, ça?).
D'ailleurs, sur ce sujet, je proteste vigoureusement: c'est la première fois que j'arrête de boire une boisson que j'adore à cause d'une héroïne de romans. Je ne supporte plus de voir la bouteille de Tequila chez moi. 

Je me rends compte que certains pourraient me dire: il y a tellement de positifs alors pourquoi ne pas mettre une bonne note? Vu cette chronique, ce livre mérite un 4 ou un 5 sur 5. 
C'est vrai.... Enfin, ce sont les voix dans ma tête qui approuvent, je précise. 

Pour une fois, je me suis arrêtée sur le positif parce que la fin de ma lecture m'a laissé une bonne impression. Une impression suffisante pour que j'achète le tome 3, que je remercie mon libraire et que je songe à envoyer un mail à Marika Gallman pour lui demander si le prochain livre sera de la même trempe que celui-ci (on a bien dit: songer!).
Pourtant il reste des clichés qui ne passent pas chez moi et je pourrais même ajouter: ce qui est fait dans ce roman, je l'ai trouvé dans d'autres lectures bien avant celle-ci.
Je n'ai pas spécialement envie de les citer dès le début de ma chronique quand je vois le revirement de sentiments qu'a provoqué cette lecture. Me faire changer d'avis quand je lis une série, c'est comme tenter de détruire un char d'assaut avec des cures dents.
Je pourrais dire: d'accord, les personnages secondaires sont bien mis, pas inutiles, mais ils me font penser à d'autres séries qui fonctionnent bien. Je pense notamment à Lala (vous rêvez si vous croyez que je vais écrire son vrai nom en entier) qui m'a fait songer à Bubba (là aussi, je ne suis pas certaine de l'orthographe) dans la Communauté du Sud.  Barney qui m'a envoyé à l'image de Jean-Claude d'Anita Blake mixé à Eric de CDS.
Le coup du sang qui est un poison pour les vampires qui m'a fait penser à un livre de Harlequin dont je ne reviens plus sur le titre (une chronique digne de ce nom cite ses sources? Je ne suis pas une chroniqueuse digne de ce nom, moi, j'abats les gens à vue! Tout le monde le sait.).
Les parallèles sont trop faciles et peuvent fatiguer ou énerver (moi?) les lecteurs assidus de Milady. Pourtant, l'auteure les a bien menés, je trouve. Au point que, comme je l'ai dit plus haut, je sois attachée à eux bien malgré moi.
La prophétie que je trouve redondant, mais comme l'héroïne fait, elle-même, souvent la remarque, je commence à trouver ça amusant, en fait. D'ailleurs, Maeve a souvent ironisé dessus dans ce tome 2. Sur ce point et d'autres évènements qu'elle-même cataloguaient de clichés ambulants, j'ai trouvé que ça ajoutait une touche d'humour non négligeable. Donc point positif ou point négatif? Je crois que tout va dépendre de la façon dont l'auteure va gérer cette prophétie dans les prochains livres. 

Autre point où je pourrais ironiser un fameux coup, c'est les mots d'Archessia sur la quatrième de couverture qui dit " (...) de scène torrides à faire rougir les plus blasés des lecteurs" . Suis-je à ce point blasée? C'est la faute à Anita, d'abord! Ok! Il y a bien une scène torride que l'auteure a mené d'une main de maître. Sérieusement et sans mentir. J'affiche la perverse en moi à la face du monde (en même temps, pour le peu de gens qui vont lire cette chronique, je ne risque rien), mais  j'ai adoooorééé! Autant dans le tome 1, elles m'avaient laissé d'une froideur à concurrencer l’iceberg du Titanic, autant ici, le Sahara ne serait pas assez chaud. Un mélange de sentimentalité saupoudrée de bestialité juste ce qu'il fallait.
Mais delà à me faire rougir, va falloir plus que ça. C'était une scène hot très bien écrite, mais il n'y avait pas de quoi fouetter son chat ou son cochon (je sens que la protection des animaux va me tomber sur le dos à ce rythme-là.)

En conclusion de la conclusion, je pourrais noter ce roman, mais je vais attendre le tome 3. En espérant que ça ne me fasse pas le même coup que Laurell K. Hamilton ou l'effet Rebecca Kean (que je surnomme l'effet baudruche percée) : un livre sur deux, j'aime, l'autre, je déteste viscéralement. 

P.S. subjectif de moi : la couverture du roman correspond bien au contenu, c'est vrai. On comprend chaque détail. Mais la tronche de la nana me fait toujours penser à une professionnelle du bois de Boulogne. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire