samedi 13 octobre 2012

Bared To You (Crossfire #1) de Sylvia Day


Titre : Bared To You (Dévoile-Moi)
Série : Crossfire #1
Auteur : Sylvia Day
Editeur : Penguin
Lecture VO
Note : 1/5

Gideon Cross est apparu dans ma vie comme un éclair à travers les ténèbres...
Il était beau et brillant, déchiré et incandescent. Je fus attirée par lui comme je ne l’avais encore jamais été pour quoi ou qui ce soit de toute ma vie. Je désirais son toucher telle une drogue, même en sachant que cela m’affaiblirait. J’étais imparfaite et déjà endommagée, et il a ouvert toutes ces fractures en moi si facilement...
Gideon savait. Il possédait ses propres démons. Et nous devions devenir les miroirs reflétant les blessures les plus enfouies de chacun… tous comme les désirs.
Les liens de son amour m’ont transformée, même si je priais pour que les tourments de notre passé ne nous déchirent pas...
L'avis de Cassie

Bon... Autant annoncer la couleur pour ceux qui n'auraient pas vu la note : ce livre est à ch**r. Sérieusement. Et je pèse mes mots. Je vous assure que je pèse mes mots. Si je me laissais aller, je serais bien plus dure que ça. Parce que, sérieux, ce livre est une vaste blague qui m'a pourri pas mal d'heures. 
Commençons par le commencement. 
Dès le départ, ma première réaction a été de penser à Fifty Shades of Grey (que je nommerai Fifty parce que c'est plus court et que je vais souvent en parler). Le début m'a réellement fait penser à Fifty parce que l'idée est la même à peu de choses près. La petite nouvelle au boulot dans une nouvelle ville en colocation avec le best... C'est un peu du déjà-vu, non ? En plus, après le flash que j'ai eu à ce propos, j'ai réalisé que "Eva" et "Anna', c'est pas si différent. M'enfin, on ne va pas chipoter sur un aussi petit détail. 
Par contre, quand la première chose que voit Eva sont les chaussures de Gideon parce qu'elle est un peu par terre (même si c'est pas elle qui est tombée, cette fois (pas encore, en tout cas)), j'ai vraiment tiqué. C'est peut-être juste moi... 
Bref, passons au roman en lui-même. Je n'ai pas besoin de beaucoup de mots pour le décrire : ennuyeux, répétitif et creux. Franchement, je n'accrochais déjà pas trop avec Eva et encore moins avec Gideon mais tout au long du roman, j'ai prié pour apprendre que c'était une foutue parodie ! 
Résumons les choses clairement point par point : 
- Le sexe : alors là, pas photo, si vos hormones dansent la samba ou que vous vous sentez seul(e), ce bouquin est à lire ! La Eva a du avoir au moins 40 (voire plus, j'ai pas compté) orgasmes sur tout le roman (qui fait 300 et quelques pages) !! Imaginez qu'ils sont tous décrits... Je ne sais pas comment elle fait pour s'asseoir puisque, dès qu'elle rencontre Gideon, ses hormones partent en coui... sucette (oui, bon, c'est pas mieux, en fait...) et tous deux deviennent des lapins dès qu'ils ont enfin couché ensemble. Tous les chapitres, ils baisent. Parce qu'on ne peut pas appeler ça "faire l'amour", y'a pas de sentiments ! C'est un point sur lequel je reviendrai, don't worry! Ils se sautent tellement que j'ai passé des pages entières parce que, bon, j'en avais un peu marre. Autant dans Fifty (qui est ma seule référence, shame on me), le sexe ne m'a pas trop dérangée malgré sa forte présence que, ici, c'est juste insoutenable.
- Les sentiments (bah oui, c'est censé être une romance aussi...) : faut qu'on me dise où les trouver. J'ai cherché mais n'en ait pas trouvé. Tout est tellement... exagéré ! D'où le fait que je suis sûre que c'est une parodie, en fait. Ca peut pas être possible autrement. Eva a un vrai problème psychique et ça n'a rien à voir avec son passé qui ne l'a pas tellement traumatisée vu comment elle se comporte avec Gideon... Cette fille, elle est comme Taz, elle tourne plus vite qu'une girouette. J'ai poussé des cris de rage à chacune de ses fuites. En même temps, elle fuit pour un rien ! Merde, alors ! Cette fille n'a rien de crédible ! Et Gideon, alors là, je vous en parle juste parce qu'il le faut. Parce que le Gideon, il sert qu'à sauter Eva et à être son partenaire dans l'intersidérale folie de ce bouquin. Déjà, ce type est creux, vide. On sait rien de lui sinon qu'il est riche et qu'il a une famille (bah oui, quand même)... Oh, et la taille de son sexe, aussi. Forcément. Et je n'exagère pas tant qu'on pourrait le croire. Gideon m'a quand même fait peur à un moment. Je me suis vraiment posé des questions sur sa santé mentale (et celle de l'auteure aussi parce que, sérieux, pour imaginer un truc pareil, faut le faire !). Un truc pareil, je serais partie en courant. C'est surtout cette partie là qui m'a fait désespérer et prier pour faire face à une parodie, à vrai dire. Pour ceux qui ont lu : je fais référence à une chambre à un certain endroit qui n'est DEFINITIVEMENT pas le bon. 
- Raccrochage aux branches : pourquoi est-ce que je pense que l'auteure a lu Fifty avant d'écrire son bouquin ? C'est très simple : le débarquement d'une histoire de Dominant et de soumise qui n'a strictement rien à foutre là, qui ne sert strictement à rien puisqu'ils ne font que du sexe "traditionnel" et que, bon, ça sert à rien. J'ai eu envie de rire (mais j'étais en cours) parce que là c'est too much, à mon sens. Je n'extrapolerai même pas tellement c'est... 
Bref. 
- Problèmes mentaux : les personnages auraient leur place dans un asile, tous autant qu'ils sont. Bon, peut-être pas Mark et Steven qui sont assez normaux dans leur genre. Et les chauffeurs et secrétaires qui sont là pour le décor et parce qu'ils sont tous riches. Eva a totalement pété sa phase, Gideon a un sérieux problème de communication et Cary... il faut faire appel à un psy pour trouver un terme pour le décrire. Je me dis que ça fait peur (trèèèèèès peur) et que, soit l'auteure s'est transposée dans ses personnages (option que je préfère écarter) soit elle en a fait un peu trop (ce qui me semble plus probable (et moins terrifiant !)). 
- Ellipses et narration = chaos : bon, je ne vais pas me nommer pro mais j'ai eu la forte sensation que l'auteure tentait de combler les vides entre les scènes de sexe par de petites scènes de vie et de nombreuses ellipses. Nous raconter le déjeuner d'Eva avec son patron et le petit ami de son patron... Soit, quoi. Si ça apportait quelque chose à l'histoire, d'accord. Mais là, rien ! De toute façon, à part le fait qu'Eva et Gideon se sautent toujours dessus dans tous les endroits possibles et que Eva a peur de tout et n'importe quoi quand ça vient de Gideon (je la comprends un peu, sur ce point), eh bien, il n'y a pas grand-chose. Il n'y a même pas d'action DU TOUT ! Ils finissent dans une voiture à se dire "advienne que pourra" ! Je veux bien que ça soit de la romance érotique mais même dans les romances historiques ou dans Fifty (je ne peux pas dire "les romances érotiques" puisque je n'ai lu que Fifty), il y a de l'action ! Là, que dalle. On a leur rencontre, l'évolution de leur relation (appelons ça comme ça, faut bien être gentil des fois) et la fin. Sinon, bah, on a des conversations téléphoniques, des déjeuners, des discussions avec Cary et des cours de Krav Maga (qu'on me demande pas ce que c'est, j'en sais fichtre rien). 
- Chiantitude quand tu nous tiens : considérons que ce sera le mot de la fin parce que je crois que j'ai à peu près tout dit. Je disais, au tout début de cette immense chronique, que ce livre m'a pourri pas mal d'heures. C'est vrai ! A l'origine, je me disais que je pourrais le lire en cours pour passer le temps mais ce livre est PLUS SOPORIFIQUE que mon prof qui doit être la réincarnation d'un escargot ! Je me suis ennuyée de bout en bout, il doit m'avoir regardée dormir à un moment parce que ça m'a saoulée comme aucun livre avant lui. Et pourtant, je peux vous dire qu'ils nous donnent pas des livres palpitants à lire, à la fac... Allez lire la vie d'un galet ou d'une crevette, c'est MIEUX que ce roman pornographique (sortons les grands mots pour terminer en beauté !). 
En fait, la seule chose que j'ai aimé... C'est la couverture et le dessin en filigrane pour l'entête des chapitres...

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