vendredi 1 mars 2013

Alexis (les Chroniques d'un Arc'Helar #1) par Christelle Verhoest




Titre : Alexis
Série: Les Chroniques d'un Arc'Helar #1
Auteur: Christelle Verhoest
Editeur: Alexan Edition
Résumé: 
Lan, seize ans, s'efforce d'être discret, de passer inaperçu au lycée. Son secret : il n'est pas humain. C'est un Arc'Helar, un Encercleur. Ces derniers voient l'avenir, et peuvent lancer des sortilèges pour sauver…ou pour tuer. Dès la rentrée, Lan remarque Alexis et se met à penser à lui sans cesse, jour et nuit, sans oser espérer qu'un jour, il puisse se passer quelque chose entre eux.
Jusqu'à ce qu'il ait une vision déterminante. Il voit la mort d'Alexis. Mais comment lui expliquer qu'il voit l'avenir et qu'il veut le sauver ?
De plus, il ignore de combien de temps il dispose, et d'où vient le danger.
Mais si Lan n'était pas le seul à cacher sa véritable nature ? Et si Alexis n'était pas plus humain que lui ?
Lan va développer ses dons et s'apercevoir que la menace peut tout aussi bien venir des Arc'Helar que des autres…
Mais il est prêt à tout…par amour.
Alexis est sa moitié, son âme sœur, et il ne peut plus concevoir la vie sans lui.




Avis de Lili



On va, tout de suite, se mettre au clair :  je connais l'auteure, elle est dans mes contacts Facebook et j'ai eu l'occasion, plusieurs fois, de pouvoir discuter avec elle.
Suis-je obligée de réécrire tout mon speech sur mon objectivité légendaire? Pour ceux qui débarquent, sachez que je n'ai ni ma langue dans ma poche, ni la diplomatie en diplôme, ni l'envie de faire croire à un écrivain qu'il est génial alors que je ne le pense pas.
En résumé: connue ou pas, Madame Verhoest connaîtra le même sort que tous les autres.

Voilà qui est dit.

Je vous avoue que je ne sais pas par quel bout commencer.
On respire et on commence par le début, me direz-vous.
Au commencement, donc, j'ai été attirée par la beauté de la couverture. Un dessin stylisé manga qui ne tombe pas dans la "gaminerie" et qui dégage quelque chose de transcendant, c'est assez exceptionnel pour être souligné.
Pourtant, j'étais un peu sceptique. Pourquoi? Parce que les histoires d'amour d'adolescents, c'est franchement pas ma tasse de café. J’exècre Twilight, c'est vous dire. Mais la couverture me titillait trop et le résumé me laissait trop dubitative. Je me suis donc procurée l'e-book que j'ai lu en quelques semaines ( lire sur un écran ... No comment! Beurk!).Finalement, j'ai aimé. Même si ma lecture fut trop disparate dans le temps, j'ai été attirée irrémédiablement dans l'univers et par les héros.
J'ai, donc, dépassé mes a priori sur l'achat en ligne version française (faut vraiment qu'ils se mettent au goût du jour. Les virements bancaires, c'est quand même plus simple! >.<) et grâce à une de mes amies, je me suis procurée le livre pour mieux l'apprécier. Rien ne vaut le plaisir de tourner de véritables pages.

Deux soirées et un coeur serré plus tard, me voilà avec une chronique

Alexis, c'est l'histoire de Lan et de Alexis (tadam!) qui vont se lier grâce à un concours de circonstances provoqués par Lan, lui-même.
Alexis, c'est une histoire racontée par un jeune adulte pour des jeunes adultes. Les tournures de phrases, les expressions, les références, tout est pour une lecture jeune et simple (même si deux ou trois fois, le vocabulaire employé par Lan me laissait sceptique).
Je pourrais rentrer dans l'histoire, vous présenter les personnages et leurs univers, mais le résumé le fait très (trop?) bien. Je n'ai pas envie de vous gâcher la surprise.
Parce que oui, il s'agit d'une surprise pour moi. Ayant commencé à écrire grâce à des fanfictions, je suis vite tombée dans le yaoi (relations entre hommes), l'étonnement ne vient donc pas de ce fait. Il provient plus de la poésie et de l'atmosphère particulière qui se dégagent du texte.

Je vais vous dire, pendant vingt pages (à peu près), j'ai eu du mal. Lan est mièvre, gentil, adorable ... Un peu trop doux, c'est ça! Quant à Alexis, il est l'opposé : secret, sec, ironique, lugubre ... Un peu schizophrène aussi.
Bref! J'avais la sensation de lire Bisounours Yaoiland. Sentiment qui a vite laissé place à quelque chose de bien moins explicable. Je n'ai jamais écrit cette phrase, mais comme on dit : "il faut une première fois à tout!"

 Je ne sais absolument pas comment décrire mes sentiments au fil de ma lecture. 

Autant les vingt premières pages ne m'ont pas convaincue plus que cela, autant les suivantes furent une sorte de révélation, oserais-je dire.

Étrangement, plus Lan se découvrait, plus Alexis se retranchait pour mieux revenir, plus je me sentais happée dans un monde de douceur où se terrait une ombre étouffante prête à me sauter dessus dès que je tournais une page.Et c'est exactement ce qu'il s'est passé : sans me retrouver à choisir l'un ou l'autre protagoniste, je me suis vue souffrir pour les deux à la fois.
Normalement, dans une histoire d'amour, le lecteur trouve son chouchou. Il choisira le mec solitaire qui ne sait pas aimer, incompris, qui s'y prend comme un manche à balais, ou il prendra la défense de la gentille fille qui tente de faire comprendre à l'énergumène dont elle est éprise qu'il peut l'aimer.
Ici, je ne suis pas tombée dans ce cliché. Alexis, malgré sa tête lourde et l'injustice dont il va faire preuve, m'a émue profondément. Alors que Lan, dans sa façon de comprendre son compagnon, d'accepter sans réellement accepter ce qu'il lui fait vivre, m'a touchée aussi.
Certains pourraient reprocher une trop grande sagesse amoureuse chez ceux deux-là (surtout chez Lan). A 17 ans, on prend la mouche, on se rebelle, on hurle ou on pleure, on est injuste et peu compréhensif.
Pourtant, dès le départ, on sait que Lan est d'une grande maturité, en plus d'un gigantesque coeur, mais que, malgré tout, il est jeune, il veut rester jeune. Pas de surprise quand il continue de vouloir Alexis après avoir fait lui-même la gueule. Même chose pour Alexis, dont le côté bourru (dû à son éducation) lui fait faire pas mal de conneries relationnelles. Pas de surprise quand il revient vers Lan.
Les sentiments qu'ils nourrissent l'un pour l'autre sont intenses et sincères.
Là aussi, certains reprocheront une relation fusionnelle trop rapide. Un goût de mièvrerie trop prononcée chez Lan qui appelle Alexis: "mon amoureux", un peu trop souvent. Néanmoins, ça cadre avec le personnage, j'ai envie de dire. Lan est romantique. Lan est timide. Lan est fou d'amour. Et Lan vous le fait bien savoir dès la page une.
Après tout, il n'a pas accepté de rejoindre un monde qu'il craignait pour sauver un jeune homme qui ne l'aimerait peut-être jamais. A 17 ans, quand on est amoureux, on est stupidement aveugle et Lan ne fait pas exception. Ni Alexis, d'ailleurs.

Tout comme l'histoire, les protagonistes balancent entre adolescence et âge adulte parce qu'ils restent des enfants tout en ayant, toujours, eu conscience de leur place au sein de leur communauté respective, et de ce que cela implique pour eux.

Petit point à placer, j'ai été un peu perdue avec l'échange de sang. Parce que j'ai gardé la sensation que les sentiments de Lan se trouvaient exacerbés par cet échange, qu'il n'était plus à même de se rendre compte de ce qu'il faisait réellement. Comme si son amour devenait factice à cause du sang de Alexis. Je pressens que l'auteur va nous mener loin avec ce détail.

Etant une férue de légendes et mythologies, j'ai souri assez souvent en lisant les prénoms des personnages. Il est indéniable que Christelle Verhoest a potassé son sujet.
L'intrigue, quant à elle, est simple, très simple. Pas de réelles surprises quant au "méchant" de l'histoire. D'un autre côté, je pense que l'atmosphère installée par l'auteur via ses deux héros suffit amplement pour apprécier la lecture. Ici, par de fioriture, l'auteure nous balance à la tronche dès les premières pages que tout sera centrée sur la relation de Lan et Alexis. Personnellement, je n'ai donc pas été déçue par le manque d'intrigue forte. Surtout qu'elle a distillé, mine de rien, certains détails qu'elle va sans doute utiliser dans les prochains tomes. J'ai hâte de voir ça!!!

Finalement, j'ai un goût de trop peu dans la bouche à la fin de ma lecture parce que j'aime les romans d'action et que j'ai été un peu déçue de ne pas en voir plus. Parce que je pense que l'auteur aurait pu approfondir les instants entre les deux héros (notamment les disputes), mais que ça aurait gâcher l'atmosphère du bouquin.  Quoi? Comment ça je me contredis toute seule? Absolument! Ce que je veux ne veut pas dire que le roman sera meilleur pour autant. Et là, ce n'est absolument pas servir l'histoire que d'ajouter les détails que je relève. Na!

En tout cas, j'ai hâte de me procurer le tome 2 et les suivants pour en savoir plus sur les mondes de Lan et Alexis. Il est sûr et certain que cette série promet plus de rebondissements et d'actions que ne le laisse supposer le premier tome.

PS. : Pour une fois n'est pas coutume  je vous laisse le site en lien si l'envie vous en dit. Ce n'est pas la seule oeuvre de l'auteure.
http://alexaneditions.wix.com/site

5 commentaires:

  1. Que dire...si ce n'est merci. d'avoir cerné la complexité qui nous construit finalement tous, qu'on soit l'auteur ou les personnages, puisqu'ils tiennent de nous. Difficile pour moi de trouver des mots après cette chronique. <3

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  2. Moi j'ai pas accroché du tout ! Les personnages sont niais, les dialogues aussi. je ne ces pas quel age a l'auteur, mes si je devais deviné ... 15 ans ?

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    1. Et quand tu écris: "Je ne sais pas" -> "Je ne ces pas" puis "mais" -> "mes" et n'oublions pas le "deviner" -> "deviné".
      Je dois deviner ton âge? Attends! Vu que ma soeur a 20 ans et qu'elle n'écrit plus comme ça... Hmm! Tu as 10 ans ?
      Ou alors tu en as plus de 20, tu es dyslexique? Mais j'en doute vu que tu sais écrire "niais" correctement.
      Ou simplement illettrée?
      Que tu n'aies pas apprécié, n'est pas le soucis de ton commentaire. Le problème, c'est que tu juges l'auteur suivant ce qu'elle a écrit. Si tu es incapable de lire correctement un texte, n'en veut pas à l'auteur, s'il te plait. Le bon goût, ça s'apprend! Je te rassure! Un jour, peut-être, tu reliras ce roman en appréciant ce qu'il y a derrière les mots eux-mêmes.
      En attendant, je te conseille de retourner à ta lecture de Twilight qui doit être de ton niveau au vu de tes phrases bourrées de fautes. (Moi aussi, je peux juger quelqu'un sur ce qu'il écrit!)

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    2. Bien sûr que si, on juge un auteur suivant ce qu'il a écrit, d'ailleurs on ne fait jamais que ça même lorsqu'on s'en défend. Rien qu'attaquer un mauvais texte, c'est attaquer l'auteur en personne.

      Mais...

      On juge aussi voire surtout l'auteur sur ce qu'on est capable de retirer de la lecture. Si on a soi-même quelques manques de prédispositions neuronales devant un texte, allez, au hasard, de Duras, on va trouver certains de ses textes stupides et creux - parce qu'on n'aura pas su en retirer tout le nectar.

      Ceci dit, sans vouloir défendre hélène1987, ni sans chercher à l'accabler (au choix). Au fond, ce n'est pas un manque de bon goût, mais de correction élémentaire. Ou plutôt, son sentiment est résumé de telle façon qu'il ne laisse rien à la compréhension, faute d'arguments plus convaincants et plus développés. (Sachant que certains, en trois paragraphes bien tournés, diront strictement la même chose sans se faire gourmander ensuite, tout est au fond question de forme).

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  3. Au fait, j'avais d'autres remarques plus... enfin bref.

    C'est donc une histoire entre garçons, destinée aux jeunes adultes. Et écrite par une femme.
    Curieux quand même que les mecs soient pas fichus de faire ça. Va falloir que j'essaie, teins. (Quoique, en y rependant, ben si... je l'ai déjà fait...)
    Je me demande si la prédominance des auteures dans ce genre de sujet n'est pas le fruit d'une sensibilité plus propice. Mais bon. Je m'interroge seulement, hein!

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