vendredi 8 mars 2013

En rage de toi par Adeline Dias



Titre: En rage de toi
Auteur: Adeline Dias
Editeur: Valentina
Résumé:
Dans une rue proche de la Grande Place de Lille, un nouveau café vient d’ouvrir ses portes : le Marylin. Son gérant, Josselin, espère pouvoir y refaire sa vie tranquillement, essayant de mettre de côté un passé douloureux.
Mais c’est sans compter sur un petit geste du destin. Elle est belle, brune et surtout pressée. Lui, il a juste eu le malheur de la bousculer en marchant dans la rue. C’est leur première rencontre, mais pas la dernière… Juliette vient d’entrer dans la vie de Josselin. Elle ne le sait pas encore, mais elle va la bouleverser. Entre prises de becs et remarques acerbes, les deux jeunes gens vont-ils remarquer l'inexorable attirance qui les pousse l'un vers l'autre ?


Avis de Lili

Note avant de commencer: normalement, cette chronique devait être publiée ce matin, mais l'auteur, qui était dans mes contacts, s'est retirée, soudainement, de cette liste. J'ignore pourquoi. Visiblement, elle aurait mal pris un article que j'ai écrit sur les auteurs de petites maisons d'édition ( http://acremiche.blogspot.be/2013/03/juste-apres-les-editeurs-les-auteurs.html )
Je ne cite personne, à part Sophie Jomain. Je ne comprends pas et me sens un peu blessée. Si au moins, j'avais critiqué ouvertement un éditeur ou un auteur, je comprendrai, mais là, je ne fais que donner mon point de vue sur un sujet.

Donc j'ai hésité à publier cette chronique en demi-teinte parce que j'ai un peu peur des retombées. J'ai assez donné après tout.
Mais je n'ai pas acheté ce roman pour rien. Par conséquent, je publie, malgré tout, mon avis.



Commençons...

D'abord, j'ai eu du mal avec les phrases qui font 46 km de long. Il n'est pas marqué sur le bouquin: utiliser une bouteille d'oxygène en lisant.
Exemple: (ceci s'intègre dans une discussion) — J'allais le dire, commenta une voix masculine appartenant à Xavier, son mari, qui les avait aidés tout au long de la journée à installer les tables, à nettoyer la poussière qui s'était accumulée dans tous les coins pendant les travaux et à installer les cartons dans l'appartement de Josselin au deuxième étage de l'immeuble où se trouvait le Marilyn.
Au bout de vingt pages, j'en avais sérieusement marre.


Ensuite, le départ m'a laissée sceptique. Le début est d'un classique effrayant : un jeune homme bouscule une jeune femme qui l'envoie péter alors qu'il la drague maladroitement.
Moui !
J'ai failli fermer le livre et laisser tomber.
Mais j'ai continué ... Parce que j'adore la musique et que lire ce livre en écoutant mes musiciens préférés, ça m'a permis de mieux m’immerger. Je ne pense pas que sans ce subterfuge, j'aurais pu parvenir à continuer ma lecture.
Tout le monde sait que je suis peu réceptive quant aux romans d'amour.
Tout le monde me connait en tant que public sélectif!

Enfin, le principal, c'est que ce roman ne tombe pas dans le cuche à souhait.
Ouf! Je suis sauve!

Finalement, j'ai compris rapidement pourquoi un tel titre. Au fil de la lecture, j'ai commencé à avoir la rage contre les héros, deux imbéciles la majorité du temps.
Heureusement que les secondaires sont bien travaillés.
Sérieusement, ils m'ont saoulé avec leur "je te hais, moi non plus."
Fort heureusement, Madame Dias parvient à distiller leurs passés au bon moment (avant que je ne regrette mon achat coûteux! >.<). J'ai eu envie de continuer ma lecture. Je l''ai donc fait (sans rire!).
Ce n'est pas cuche, je le répète, mais ce "je t'aime moi non plus", "je suis attirée, mais non" ... Je n'apprécie pas réellement à long terme.
Au début, ce n'est pas gênant, c'est après ... merde! Personne ne peut être aussi bouché.... Visiblement, si!
Ce n'est pas ma conception d'une relation amoureuse, je suppose donc que ça n'aide pas pour pouvoir lire un livre de ce style.

Les sujets disséminés dans le bouquin sont des sujets forts, travaillés, en grande partie, avec "classe". Je me suis sentie touchée par certains moments..
Le coup de la tromperie, par contre, ... Moui, mais non. Désolée, je suis de ces personnes qui trouvent qu'on ne quitte pas quelqu'un pour une autre personne. On doit quitter son bourreau parce qu'on veut se sauver soi-même, pas parce qu'on a une porte de secours. Et c'est exactement, ce que Josselin devient pour Juliette. Ok! Stephane est un gros c*n, mais fallait partir avant.
Le trip: elle tombe amoureuse, elle se rend compte que "non, je ne peux pas être traitée de cette façon!Merdasse!" ... Ouais, mais non! En plus, c'est vachement logique (ironique power) quand on nous présente une Juliette sûre d'elle, qui lance des piques fortes, qui est enragée au fond d'elle, et qui se laisse taper dessus.
Mais je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler l'histoire.

De plus, je ne peux m'empêcher d'être déçue que tout le roman ne soit pas centré sur le couple principal.
Ce dernier n'avait pas besoin de "faire-valoir", selon moi.
En outre, l'auteur nous présente Liam et Matthias, des amis gays qui ont peur d'avouer leur orientation sexuelle à leurs proches (on dira ça). Personnellement, j'ai tout de suite vu que c'était, sans aucun doute, la première tentative homo de l'auteur. J'ai compris que Madame Dias tentait de toucher un public plus large, de mettre plus de réalisme, .... Je n'ai pas été touchée plus que cela par ce couple.

Bref!
Alors vous allez me dire: pourquoi dis-je en début que c'est une chronique en demi-teinte?
Parce qu'il est plus facile de taper, tiens! Tsss! Vous en posez des questions stupidasses.

En fait, tout n'est pas bon à jeter. Le style d'écriture, malgré les paragraphes (qui ne sont qu'une unique phrase), est assez fluide et reposante (comprenez qu'on se presse pas votre citron en vous retournant le cerveau toutes les deux pages). C'est ... Oui, je peux le dire ... Mignon, malgré le côté trop classique selon moi.
Certains personnages sont très touchants et m'ont parlé ...

Mais voilà, si Rebecca Kean casse pas trois pattes à un cochon, celui-ci ne casse pas trois pattes à une poule POUR MOI. Les amoureux des romances passeront un meilleur moment, plus profond, plus rose, plus guimauve, plus Bisounours quoi...
Moi, j'ai lu ...

Quoi?
Vous voulez que je dise quoi d'autres?
C'est une lecture commune qui ne m'a pas touchée plus que de raisons.

Parce que c'est une histoire d'amour classique que j'aurais pu acheter à 4 euro dans  mon supermarché au rayon J'ai lu ...
Je sais, mon ironie qui claque vous avait manqué!

Et puis ... la couverture classique colle au texte classique ... Pas de surprise. C'est un bon point .... Hum!








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