Titre: Ancestral
Série: Rebecca Kean #4
Auteur: Cassandra O'Donnell
Editeur: J'ai lu
Résumé:
Histoire de bien commencer la saison, le Mortefilis a décidé d’envahir la Nouvelle Angleterre. Ça tombe bien, avec la disparition de Raphael, repousser une armée de redoutables vampires était tout ce dont j’avais besoin ! Malgré mon inquiétude et une situation plus que critique, je me dois d’organiser la défense de notre territoire. Et croyez-moi, il va falloir la jouer serré !
Avis de Lili
Certains vont penser que je suis sadomasochiste (plus maso que sado, en fait). Je répondrai: "oui, un peu! J'avoue. " En fait, il n'est pas facile de décrire ce qui pousse un lecteur à continuer une série dont les tomes lui laissent un sentiment partagé - voir plus négatif que positif.
Personnellement, je cherche le point qui me fera arrêter ou celui qui me fera dire: j'ai bien fait de continuer. Ce n'est pas ce tome quatre qui m'apportera la réponse vu que je n'ai pas apprécié la méthode de l'auteure au début du récit, et la fin bâclée.
J'explique: dans le tome 3, nous laissons Rebecca face à ses ennemis. Nous la retrouvons dans le quatrième opus pour une bataille aux portes du manoir de Raphaël absent.
Cent pages ... Cents pages qui m'ont laissé une impression de fouillis, de " je fais venir un tel et un tel pour meubler", de " j'ai des solutions qui expliquent ceci, cela et ça". Autant dire que je ne comprends pas pourquoi l'auteur n'a pas laissé ces pages dans le tome 3 - à part pour ne pas dépasser les 400 pages réglementaires ou inciter à acheter ce tome. Soyons réaliste, cette bataille ne sert pas la suite du roman : on oublie rapidement qu'il y a eu une bagarre. Et ce qui arrive à Bruce était trop gros pour moi. Vraiment trop gros comme explications et résultats des tomes précédents. Surtout que Rebecca n'a pas l'air d'être plus affolée de savoir que sa Bête à elle est très proche des démons, voir qu'elle est un démon. Ça fait trop "je déteste les démons, je dois tous les tuer, mais c'est pas grave si j'ai une chose démoniaque en moi"
Ensuite, la scène de torture... Rebecca nous répète qu'elle a l'habitude de torturer, qu'elle est un monstre, machin, machin. Je sais pas si c'est moi, mais j'ai trouvé la scène risible. Quand je lis une scène de torture dans Anita (oui, je reste sur cette héroïne n'en déplaise à certains), je trouve que c'est plausible. Je me souviens de Anita découpant les doigts d'un homme ; ça m'avait fait frissonner.
Là, rien! Nada! Que dalle! J'ai trouvé ça gentillet. Soit c'est moi qui suis blindée, soit le personnage torturé est une fillette. Ça m'a laissé totalement froide et ça n'a absolument pas appuyé les paroles de l'héroïne: un bourreau, elle? Ou ça? Quand on présente un personnage aussi psychopathe que Rebecca, on va jusqu'au bout. Pour moi, s'attaquer aux attributs masculins d'entrée de jeux pour faire peur à la victime: cliché soufflé et retombé!
Je ne regrette pas mon achat parce que la suite a calmé la sensation que j'avais d'avoir été flouée.
D'abord, Raphaël m'a enfin plu. Sortez les pompons! HOURRA! Il est parti récupérer sa personnalité. Ça fait du bien. J'ai adoré le froid entre l'héroïne et le vampire.La claque que lui foutait Raphaël, c'était trop bon! Même si j'ai trouvé la dispute un peu courte et Rebecca pas si intelligente que ça finalement. Je rappelle que la dame a 29 ans ... Pas 19!!
Bref! Raphaël peut garder les cheveux longs, c'est pas grave.
Quant à Bruce, il me fait de plus en plus pensé à Richard dans Anita Blake. Le loup qui voit sa femme avec un vampire, sauf que Bruce s'y est mieux fait que Richard. Et Ani ... Pardon! Rebecca de ne pas s'inquiéter des réactions excessives du loup. Ben non! On va quand même dîner avec un tigre qui nous a présenté comme sa protégée alors que le loup a failli péter sa phase quelques instants plus tôt. Normal!
Ensuite, les actions sont complètes, bien travaillées et elles donnent un rythme soutenu au roman. Je déplore, malgré tout, la fin trop rapide de l'intrigue principale. Hop! D'un coup, on a toutes les solutions qui s'emboîtent et on a la fin. Fin qui laisse un goût amer parce qu'il s'y passe une action étrange : logique, mais qui suppose plus que l'auteure ne le laisse croire. Autrement dit, on a la base parfaite pour le prochain tome.
Finalement, Rebecca Kean reste une lecture agréable parce que simpliste, malgré quelques points surprenants (dans le mauvais sens) et que l'ombre de Anita plane au-dessus du récit. Même après quatre tomes, il m'est impossible d'en faire abstraction. Heureusement, il reste Léo et je remercie Cassandra O'Donnell d'avoir fait avancé l'intrigue autour de cette enfant particulière!
PS: l'humour de l'héroïne est à sa hauteur, donc pas bien haut. Exemple: "Non mais franchement, confier la sécurité d’un clan de vampires à une sorcière de guerre était comme… je ne sais pas moi… introduire un requin dans un banc de thons, un crotale dans un nid de souriceaux ou Berlusconi dans une école pour jeunes filles."
J'ai trouvé ça de mauvais goût. Comme a dit une amie à moi, Berlusconi s'intéresse aux femmes faciles, des p*tes, ça laisse entendre que les jeunes filles en sont aussi. C'est limite comme blague.
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