Forbidden de Tabitha Suzuma

Titre : Forbidden
Auteur : Tabitha Suzuma
Editeur : Simon Pulse
Genre : Romance, Young-Adult, Drame
Lecture VO
Note : 6/5

She is pretty and talented - sweet sixteen and never been kissed. He is seventeen; gorgeous and on the brink of a bright future. And now they have fallen in love. But... they are brother and sister.

Mon avis :

Bon, si je suis incohérente et que je fais des fautes de frappe, désolée mais je suis encore bouleversée malgré les heures de sommeil et de cours que j'ai mis entre la fin de ma lecture et l'écriture de mon avis. J'ai les mains qui tremblent encore alors que je réfléchis à ce que je vais dire...

" I see the pain in his eyes."

Ce livre est une torture.
L'image des barbelés de la couverture est très perspicace vu combien de fois j'ai fini au bord des larmes et comment la fin m'a réellement fait pleurer. Du début à la fin, on souffre comme pas permis pour Maya et Lochan. Et si moi j'ai réussi à pleurer à cause de ce livre, n'importe qui peut puisque je ne pleure jamais.

Dès les premières pages, on rentre dans le quotidien de Lochan et Maya, leur course quotidienne pour s'occuper de leurs frères et soeur, de leur mère et de tout le ménage. Pas un seul instant ils ne m'ont paru avoir mon âge. Ils sont plus mûrs, plus adultes que les adolescents normaux. De plus, ils ne se comportent pas vraiment comme des frères et soeurs, autant envers l'un l'autre qu'envers les petits.

L'exposition de la situation est rapide et on rentre vite dedans. Très vite, on a conscience de ce qu'ils vivent, de leur quotidien. Et on s'attache à eux. Le point de vue alterné renforce cet effet.

Puis tout bascule.

C'est rapide, inattendu et violent. La suite sera à l'image de ce premier baiser et dès lors, on souffre. Le désespoir suinte de chaque mot, de chaque ligne. La peur, la rage, l'amour interdit s'acharne contre les nerfs et chaque cycle nous amène à une douleur incroyable.

" How can something so wrong feel so right?"

Les cycles m'ont un peu gênée. Bien sûr, quand on est désespéré, on change d'avis comme de chemise donc c'est normal que ça soit blanc puis noir et encore et encore. Mais bon, c'est tout bénéf' puisqu'à chaque cycle, j'ai failli pleurer.  La fin est tout bonnement horrible. Alors qu'on se dit que ça va s'arranger pour eux, qu'ils trouveront une échappatoire, tout s'effondre à la vitesse de la lumière. Au départ, on se demande quoi, comment ça a pu arriver. Je refusais de croire à ce que je lisais.

Mon déni s'est accru au dernier chapitre. J'ai tout bonnement refusé l'évidence. Ce qui ne m'était jamais arrivé. J'ai lu mais refusé de comprendre. A mes yeux, c'était trop cruel, je crois. Je ne voulais pas. Pour la toute première fois, j'aurais voulu une fin différente.

" I won't think about what it's called."

Le thème du livre est un sujet tabou et très sensible. Il faut, bien sûr, être ouvert d'esprit pour envisager l'amour d'un frère et d'une soeur virant à plus que ce qu'il est censé être. L'air de rien, il fait réfléchir. Je me suis demandé comment je réagirais si quelqu'un que je connaissais tombait amoureux/se de son frère ou de sa soeur. Je me suis demandé si je les dénoncerais ou si je les aiderais, si c'était si horrible que ça... Et tant d'autres choses.
En tout cas, ce livre m'a marquée comme aucun autre auparavant. Je n'arrive toujours pas à m'en défaire (pour preuve : mon écran me parait tout flou...) Sincèrement, il est à lire absolument. Après, si vous ne pouvez pas concevoir un réel amour incestueux... Evitez mais pour les autres, foncez ! Et sortez les mouchoirs.