dimanche 26 février 2012

[Interview #11] Frederic Livyns



L'interview du mois, qu'est-ce que c'est ?
 Hé bien, c'est une interview de jeunes auteurs par mois. Il y en aura parfois une, parfois deux. Peut-être plus. Et c'est là pour vous faire découvrir les écrivains français qui tentent de percer. Parce que les français aussi sont bons !

En plus du retard dans mes chroniques, me voilà avec du retard sur les interviews ! L'horreur, vous me direz. Vous auriez bien raison ! Enfin, heureusement, c'est les vacances pour moi et je peux commencer à rattraper mon retard ! (Il me faudra bien ça...)
Comme je vous le disais le mois dernier, février sera le mois de Frederic Livyns (en tout cas, de son interview) alors autant ne pas se perdre en palabres inutiles et s'occuper ces quelques questions auxquelles il a eu la gentillesse de répondre !

Pour bien commencer, une petite présentation ?
Je m’appelle Livyns Frédéric. Je suis né à Tournai (Belgique) le deux juin 1970. Je vis maintenant à Estaimpuis, toujours en Belgique, avec mon épouse et ma petite fille. La famille va bientôt s’agrandir et accueillir un petit garçon.
Dis nous tout. D’où t’es venue l’envie d’écrire, que représente l’univers de la littérature pour toi ?
J’ai commencé à lire un peu par hasard. Mon père collectionnait bon nombre de romans d’anticipation de la collection Fleuve Noir ou Le Masque. J’ai pris un roman dont la pochette m’attirait et les autres se sont enchaînés naturellement. L’univers space-opéra me fascinait, me faisait rêver. Pour moi, c’est la vocation première de la littérature : offrir de l’évasion, du rêve. Plus tard, je me suis orienté vers des romans d’aventures fantastiques comme « Le visage dans l’abîme » ou « Les habitants du mirage » de Abraham Merritt. Jusque là, j’adorais lire mais écrire ne m’était toujours pas venu à l’esprit.
Vers l’âge de 13 ans, j’ai lu « Catacombes » de Brussolo et « Le djinn » de Graham Masterton. Ce fut une véritable révélation. Ce sont ces deux grands auteurs qui me donnèrent l’envie d’écrire. Il n’y avait aucune prétention de ma part. Juste le plaisir de coucher par écrit les petites histoires qui me couraient en tête et les partager avec mes amis. Depuis, je n’ai jamais arrêté d’écrire. Il ne se passe pas une journée sans que je ne noircisse quelques pages. On peut dire que c’est viscéral, vital.
Parle-nous de tes livres, de tes personnages. D’où te vient l’inspiration ?
J’ai écrit plusieurs romans et recueils de nouvelles. Vers l’âge de 27 ans, un ami monta sa maison d’édition en Belgique : les éditions Chloé des Lys. Je lui ai alors remis le manuscrit de mon premier roman, écrit à une période difficile de ma vie : « Phero Nexafreuse ». En compagnie d’un homme désabusé et suicidaire, on parcourt une chronique sociale oscillant entre vision crue de la société et phases oniriques cauchemardesques. Il l’a accepté et je devins ainsi le premier auteur signé par Chloé des Lys en 1999. En raison du caractère choc du livre, je recueillis autant de critiques positives que négatives. Ensuite, j’ai écrit « Matriarcat », un roman noir avec un canevas à la François Mauriac dont j’admire l’œuvre. Il est sorti en 2000. Vint ensuite mon premier roman fantastique en 2001: « Résurgence » qui raconte l’histoire classique d’une maison hantée. Ces trois romans sont parus sous le pseudonyme de Kiss Huige, petit clin d’œil humoristique. J’ai ensuite essayé de démarcher d’autres éditeurs et j’ai essuyé bon nombre de refus avec un roman noir et fantastique dont le thème principal était l’inceste : « Catharsis ». Suite à cette avalanche de réponses négatives, je suis passé par une phase de remise en question qui dura plusieurs années. Je ne cessais pas d’écrire mais je retravaillais sans cesse sans être satisfait du résultat final. J’ai soumis ensuite un recueil de poésie intitulé « D’échéance de soi » écrit à la même époque que Phero Nexafreuse. Il est sorti aux éditions Le Manuscrit sous le pseudonyme de Joshua Zell en 2005. Après avoir suffisamment pris confiance en moi, je décidai d’écrire sous mon véritable nom.
Je refis une tentative de publication de « Catharsis » en 2009 après l’avoir longuement retravaillé et il est sorti aux éditions Edilivre la même année. Mais c’est surtout le fantastique qui occupait la majorité de mes pensées. Je travaillais sur bon nombre d’idées en parallèle. Mon premier recueil de nouvelles fantastique « Entrez… » vit le jour fin 2010 toujours chez Edilivre et les retours furent positifs. J’ai participé à plusieurs appels à textes et j’eus l’agréable surprise de voir ma nouvelle « Fin de la route » retenue par le magazine Encre Noire. Belisam’art a pour sa part retenu la nouvelle « Le bracelet » qui est parue dans son webzine n°1 fin décembre 2011 tandis que « Des rails, la revue de l’imaginaire ferroviaire » a retenu la nouvelle « Temps d’arrêt ». Fin 2011, mon nouveau recueil de nouvelles fantastiques « les contes d’Amy » est paru chez Edilivre. L’accueil reçu est vraiment excellent car, outre de très bonnes chroniques sur différents sites, il est de surcroît finaliste dans la catégorie nouvelles du Prix Masterton 2012. Bon nombre de romans ou de nouvelles sont également en soumission ou sous contrat, j’en parlerai au point suivant, et d’autres sont en cours de rédaction.
L’inspiration me vient souvent de la vie de tous les jours. Je peux voir une chose banale ou insolite et, à partir de là, la détourner pour lui donner un aspect fantastique. L’être humain et notre société maladive, repliée sur elle-même, est une source intarrissable d’inspiration.
Quels projets as-tu pour l’avenir ?
Il y en a plusieurs. Fin février 2012, les éditions Sharon Kena sortiront « Oxana », un roman bit-lit pour les adolescents. Fin juillet 2012, « Le souffle des ténèbres » un roman fantastique mêlant légendes bretonnes et contexte contemporain, sortira aux éditions Val Sombre. « Danse de sang » et « Eclats d’âmes », deux romans fantastiques sont, quant à eux, en soumission auprès de maisons d’édition. J’attends donc la réponse.
Il y a aussi des nouvelles fantastiques pour enfants qui sont en cours d’illustration. Le résultat devrait être finalisé pour début avril et je commencerai alors les soumissions également.
J’apporte également la touche finale à un recueil de poésie nommé « Les maux dits ». Je suis en cours de rédaction d’un roman fantastique, « Les résidents ». Et je finalise également un autre recueil de nouvelles fantastiques qui sera intitulé « Sutures ».
 Un petit mot pour tes lecteurs ?

Tout simplement merci. Merci de me faire part de vos avis, qu’ils soient positifs ou négatifs. C’est grâce à cela qu’un auteur progresse. Merci également de plonger dans mon univers.
Vous n'en avez pas eu assez ? Voilà quelques vidéos qui devraient vous donner envie...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire